Le 1er octobre 2025 restera gravé comme le jour où s'éteignait l'une des figures les plus inspirantes du XXe siècle. Jane Goodall, la primatologue britannique qui bouleversa notre relation au vivant, nous quittait à 91 ans après avoir consacré plus de 60 années à la science et à la conservation. Son décès de causes naturelles à Los Angeles, lors d'une tournée de conférences, illustre jusqu'au bout son engagement infatigable.

Cette disparition marque bien plus qu'une perte pour la communauté scientifique. Jane Goodall incarnait une approche révolutionnaire qui résonne étonnamment avec les défis actuels des entrepreneurs, et particulièrement ceux du secteur BTP. Sa méthode d'observation patiente avant l'action, sa capacité à initier des changements globaux depuis une position modeste, et son optimisme pragmatique face aux crises offrent des leçons directement transposables au monde de l'entreprise.

Dans un secteur BTP qui traverse une période de mutations profondes - transition écologique, pénurie de main-d'œuvre, évolution réglementaire - les dirigeants de TPE et PME recherchent des modèles inspirants pour construire des organisations durables. Les 4 leçons fondamentales que nous livre l'héritage de Jane Goodall dépassent largement le cadre de la conservation pour éclairer la voie vers des entreprises authentiquement porteuses de sens et de valeurs.

Loin d'être un exercice d'admiration nostalgique, cette analyse vise à extraire des principes opérationnels concrets applicable au quotidien des professionnels du bâtiment. Comment l'approche de cette femme exceptionnelle peut-elle guider la construction d'entreprises qui concilient performance économique et impact positif ? Comment ses méthodes éclairent-elles les choix stratégiques des PME d'aujourd'hui ?

Leçon 1 - L'Observation Patiente : Comprendre son Écosystème Avant d'Agir

La révolution scientifique de Jane Goodall ne commença pas par des théories audacieuses ou des équipements sophistiqués, mais par une observation patiente de plusieurs décennies. Arrivée à Gombe Stream en 1960 sans formation universitaire, elle passa des années à simplement observer les chimpanzés avant de tirer les conclusions révolutionnaires qui transformèrent l'éthologie moderne. Cette méthode trouve un écho particulier dans l'approche nécessaire aux dirigeants de PME BTP pour comprendre leur environnement complexe.

Cette philosophie de l'observation s'oppose radicalement à la précipitation qui caractérise souvent la gestion entrepreneuriale sous pression. Jane Goodall découvrit l'utilisation d'outils par les chimpanzés en 1960 précisément parce qu'elle avait pris le temps d'observer sans préjugés, remettant en cause la définition même de l'humanité selon Louis Leakey : "Maintenant, nous devons redéfinir la notion d'homme, la notion d'outil, ou alors accepter le chimpanzé comme humain".

Du Terrain à la Stratégie : l'Artisan Face aux Besoins Réels de ses Clients

L'artisan BTP possède un avantage considérable souvent sous-exploité : sa connaissance intime du terrain. Comme Jane Goodall passait ses journées dans la forêt de Gombe, l'artisan évolue quotidiennement dans l'habitat de ses clients, observant leurs frustrations réelles, leurs habitudes de vie, leurs contraintes budgétaires. Cette proximité constitue un gisement d'informations stratégiques que ne possèdent ni les grands groupes ni les consultants.

Les retours terrain révèlent des besoins non exprimés dans les cahiers des charges. Un plombier remarque les difficultés d'accès récurrentes dans certains types de logements. Un électricien observe les usages réels qui divergent des installations prévues. Un couvreur constate les points de faiblesse que ne révèlent pas les diagnostics théoriques. Ces observations, si elles sont systématisées et analysées, deviennent la base d'innovations de service ou de positionnement concurrentiel.

L'approche "Jane Goodall" consiste à transformer ces observations en opportunités commerciales. Une PME spécialisée en rénovation énergétique peut identifier les freins comportementaux qui limitent l'efficacité des installations. Une entreprise de gros œuvre peut anticiper les évolutions d'usage qui modifieront les besoins futurs. Cette intelligence du terrain nourrit une stratégie authentiquement différenciante.

La documentation systématique de ces observations devient cruciale. Tenir un journal des constats terrain, photographier les situations récurrentes, recueillir les verbatims clients - ces pratiques simples constituent progressivement une base de données propriétaire sur les réalités du marché local qu'aucun concurrent ne peut reproduire.

Écouter Avant d'Optimiser : la PME Face à ses Propres Processus

Cette même philosophie d'observation s'applique à l'organisation interne de l'entreprise. Avant d'implanter de nouveaux outils numériques ou de bouleverser les méthodes de travail, Jane Goodall nous enseigne la nécessité d'observer finement les flux existants. Trop d'entrepreneurs implémentent des solutions technologiques sans avoir préalablement compris les logiques comportementales de leurs équipes.

L'observation des processus internes révèle souvent des dysfonctionnements invisibles depuis le bureau de direction. Les temps morts réels sur chantier, les sources de frustration des équipes, les gaspillages matériels récurrents, les difficultés de coordination entre corps de métier - autant d'éléments que seule une observation patiente et bienveillante peut identifier précisément.

Une étude du cabinet McKinsey révèle que 70% des PME BTP qui échouent dans leur digitalisation n'avaient pas suffisamment analysé leurs processus existants. Elles avaient adopté des solutions inadaptées à leur réalité opérationnelle, générant frustrations et abandons. L'approche "Goodall" préconise de cartographier d'abord, numériser ensuite.

Cette phase d'observation ne signifie pas l'inaction, mais la préparation méthodique de transformations durables. Elle permet d'identifier les leviers d'amélioration réellement impactants, de prioriser les chantiers selon leur potentiel de retour sur investissement, et d'anticiper les résistances au changement pour mieux les accompagner.

Leçon 2 - Le Pouvoir de l'Individu : Comment une Petite Entreprise Peut Initier un Grand Changement

Jane Goodall commença ses recherches seule, avec peu de moyens, dans une réserve reculée de Tanzanie. Sans formation universitaire initiale, sans équipement sophistiqué, elle parvint à révolutionner la primatologie mondiale et à initier un mouvement de conservation qui touche aujourd'hui plus de 75 pays. Cette trajectoire illustre parfaitement comment les petites structures peuvent devenir les moteurs du changement, particulièrement dans la transition écologique du secteur BTP.

Le Jane Goodall Institute, fondé en 1977, démontre qu'une organisation modeste peut essaimer globalement. Avec ses antennes dans 25 pays à travers le monde et son programme Roots & Shoots touchant 700 000 jeunes, l'institut prouve qu'une mission claire et des valeurs authentiques génèrent un effet d'entraînement dépassant largement les moyens initiaux.

Cette logique d'impact trouve un écho direct dans la réalité des PME BTP françaises. Les 99% d'entreprises de moins de 20 salariés qui composent le secteur représentent une force de transformation collective considérable. Chaque PME qui adopte des pratiques durables influence son écosystème : clients, fournisseurs, sous-traitants, concurrents locaux.

L'Effet Papillon de Chaque Chantier de Rénovation Énergétique

Chaque installation de pompe à chaleur réalisée par un artisan n'est pas qu'un acte commercial, mais une contribution mesurable à la lutte contre le réchauffement climatique. Les données sectorielles 2025 révèlent qu'une chaudière à gaz pour un logement standard émet en moyenne 4,1 tonnes de CO2 par an, tandis qu'une pompe à chaleur divise cette empreinte par plus de 10, permettant d'économiser environ 3,8 tonnes de CO2 annuellement.

Cette dimension d'impact transforme chaque chantier en acte militant. L'artisan devient un acteur de première ligne de la transition énergétique, souvent plus efficace que les grandes campagnes nationales. Sa crédibilité technique et sa proximité relationnelle lui confèrent une capacité de conviction unique auprès des particuliers encore hésitants.

L'utilisation de matériaux biosourcés amplifie cet impact positif. L'installation d'isolants en chanvre, laine de bois ou ouate de cellulose contribue au stockage du carbone tout en réduisant l'empreinte environnementale du bâtiment. Chaque m² d'isolant biosourcé absorbe environ 35 kg de CO2 sur sa durée de vie, transformant chaque chantier en puits de carbone.

Les chiffres sectoriels démontrent l'ampleur de cet effet papillon. Les 150 000 mises en chantier annuelles de rénovations énergétiques représentent un potentiel d'économie de 2,1 millions de tonnes de CO2, soit l'équivalent des émissions de 650 000 véhicules. Chaque entreprise BTP participant à cette dynamique contribue directement à cet objectif national.

Cette conscience d'impact modifie la relation commerciale. Le client n'achète plus seulement une prestation technique, mais adhère à une démarche citoyenne. Cette dimension justifie des tarifs légèrement supérieurs et fidélise une clientèle sensible aux enjeux environnementaux.

Incarner ses Valeurs pour Attirer les Talents et les Clients

Le secteur BTP fait face à une pénurie de main-d'œuvre sans précédent. Selon l'enquête 'Besoins en main-d'œuvre' 2024 de France Travail, 72,7% des recrutements dans le secteur de la construction sont jugés difficiles par les entreprises, particulièrement pour les métiers spécialisés. Dans ce contexte tendu, les entreprises qui affichent des valeurs fortes deviennent des aimants à talents.

La génération Z, qui représente désormais 25% des nouveaux entrants sur le marché du travail BTP, recherche explicitement un sens à son activité professionnelle. Les baromètres CCCA-BTP 2025 révèlent que 82% des jeunes apprentis estiment que la préservation de l'environnement sera importante dans leur métier dans les cinq à dix prochaines années.

Selon l'étude EDHEC-BearingPoint 2021 sur l'engagement des jeunes, 85% des étudiants et jeunes collaborateurs indiquent que la raison d'être d'une entreprise les inciterait à la rejoindre, et 81% considèrent qu'elle pourrait être le moteur de leur engagement dans l'entreprise. Leurs collaborateurs déclarent une satisfaction professionnelle accrue et s'impliquent davantage dans les projets d'amélioration continue. Cette culture d'entreprise devient un avantage concurrentiel décisif sur un marché de l'emploi tendu.

La communication de ces valeurs ne peut être artificielle. À l'image de Jane Goodall qui incarnait personnellement son message, le dirigeant PME doit démontrer par l'exemple son engagement. Utiliser des véhicules électriques, privilégier les fournisseurs locaux, former régulièrement ses équipes aux nouvelles techniques écologiques - ces actes cohérents renforcent la crédibilité du discours.

La clientèle évolue parallèlement. Les particuliers recherchent des partenaires de confiance partageant leurs préoccupations environnementales. Une PME qui communique authentiquement sur ses pratiques durables fidélise une clientèle moins sensible au prix qu'à la qualité globale de la relation.

Leçon 3 - L'Espoir comme Stratégie : Transformer les Défis en Opportunités

Face aux crises écologiques majeures de son époque, Jane Goodall développa une approche qu'elle nomma "l'optimisme de l'action". Plutôt que de se laisser paralyser par l'ampleur des défis environnementaux, elle transforma chaque obstacle en levier de mobilisation. Cette philosophie trouve une résonance particulière dans le contexte actuel du BTP, secteur confronté à des mutations profondes mais aussi à des opportunités historiques.

Son programme Roots & Shoots, créé en 1991, illustre parfaitement cette approche. En sensibilisant les jeunes générations à travers des projets concrets, elle transformait l'inquiétude climatique en énergie créatrice. Cette méthode s'applique directement aux entreprises BTP qui doivent accompagner leurs équipes dans la compréhension des enjeux de transition plutôt que de les subir.

L'Institut Jane Goodall démontre qu'une vision positive du changement génère plus d'adhésion que les discours catastrophistes. Ses messages d'espoir mobilisent davantage que les constats alarmistes, créant une dynamique d'engagement que les entreprises peuvent reproduire dans leur communication interne et externe.

La Résilience de la Nature, la Capacité d'Adaptation de l'Entreprise

Jane Goodall observa tout au long de sa carrière la remarquable capacité de régénération de la nature. Les forêts dégradées retrouvent leur biodiversité, les populations animales se reconstituent quand les conditions s'améliorent. Cette résilience naturelle inspire directement la capacité d'adaptation nécessaire aux entreprises face aux crises.

Le secteur BTP traverse actuellement une période de turbulences majeures. L'enquête FFB 2025 révèle une contraction de 5,6% de l'activité, avec 12 700 défaillances d'entreprises enregistrées en 2024. Dans ce contexte difficile, les PME qui survivent et prospèrent sont celles qui transforment les contraintes en avantages.

La réglementation environnementale RE2020 illustre parfaitement cette dynamique. Perçue initialement comme une contrainte supplémentaire, elle devient un levier de différenciation pour les entreprises qui anticipent ses exigences. Les artisans formés aux matériaux biosourcés et aux techniques bas carbone captent une clientèle que leurs concurrents non préparés ne peuvent servir.

L'évolution du marché vers la rénovation offre un autre exemple de cette transformation. La chute du neuf (-10% prévu en 2025) s'accompagne d'un maintien de la rénovation énergétique grâce aux dispositifs d'aide publique. Les entreprises qui réorientent leur offre vers ces marchés porteurs compensent la baisse d'activité traditionnelle.

Cette agilité stratégique s'inspire directement des observations de Jane Goodall sur la capacité d'adaptation des écosystèmes. Les entreprises qui diversifient leurs compétences, élargissent leur zone géographique ou développent de nouveaux services répliquent les stratégies de survie observées dans la nature.

L'Intelligence Humaine et Technique au Service de la Transition

Jane Goodall plaçait l'intelligence humaine au cœur de ses raisons d'espérer. Elle observait la remarquable capacité d'innovation de notre espèce face aux défis, particulièrement quand elle se mobilise collectivement. Cette confiance dans l'ingéniosité humaine éclaire les opportunités d'innovation du secteur BTP.

Les nouveaux matériaux illustrent cette dynamique d'innovation. Le béton bas carbone, les isolants végétaux, les enduits terre-chanvre émergent rapidement grâce à la recherche appliquée. Une étude CSTB 2025 recense plus de 180 innovations matériaux disponibles ou en cours de développement, multipliant les options techniques pour les artisans.

La digitalisation du secteur offre un autre terrain d'expression de cette intelligence collective. Les outils BIM, même simplifiés, permettent aux PME d'optimiser leurs chantiers et de réduire les gaspillages. Les applications de suivi rationalisent la gestion administrative. Les plateformes collaboratives facilitent la coordination entre corps de métier.

L'intelligence artificielle commence à irriguer le secteur BTP. Des outils d'aide à la conception aux systèmes de prévision météo pour l'organisation des chantiers, en passant par l'optimisation des approvisionnements, ces technologies augmentent la capacité d'action des petites structures.

Cette révolution technologique démocratise l'accès à des outils auparavant réservés aux grands groupes. Une TPE peut désormais modéliser ses chantiers en 3D, automatiser sa comptabilité ou analyser ses performances avec des moyens limités. Cette égalisation technologique renforce le pouvoir d'action des petites entreprises.

L'innovation collaborative caractérise particulièrement le secteur BTP. Les réseaux d'artisans, les coopératives d'achat, les plateformes d'échange de bonnes pratiques reproduisent la logique d'intelligence collective chère à Jane Goodall. Ces écosystèmes d'entraide renforcent la capacité de chaque PME à surmonter ses défis individuels.

Leçon 4 - La Connexion au Vivant : Ancrer sa Mission dans un "Pourquoi" Authentique

Le cœur de l'engagement de Jane Goodall résidait dans son profond respect pour le vivant. Cette connexion intime avec la nature ne constituait pas un simple sentiment, mais le socle philosophique de toute son action. Elle répétait inlassablement : "Ce que vous faites fait une différence, et vous devez décider du type de différence que vous voulez faire". Cette interrogation sur le sens profond de l'action interpelle directement les dirigeants d'entreprises BTP.

Dans un secteur souvent perçu comme purement technique et économique, Jane Goodall nous rappelle l'importance de raccrocher l'activité professionnelle à une mission qui dépasse la seule recherche de profit. Son approche holistique intégrait systématiquement l'impact sur l'environnement, le développement des communautés et la transmission aux générations futures.

L'Institut Jane Goodall démontre concrètement comment cette mission authentique devient un multiplicateur d'impact. En attirant 700 000 jeunes dans 75 pays, l'organisation prouve qu'une raison d'être claire génère un engagement durable bien au-delà des moyens financiers initiaux.

Au-delà de la Rentabilité : Quelle est la Mission qui Vous Anime ?

Cette question directe, que Jane Goodall posait régulièrement dans ses conférences, mérite d'être transposée au contexte entrepreneurial : qu'est-ce qui vous motive chaque matin au-delà du chiffre d'affaires ? Quelle trace positive souhaitez-vous laisser avec votre entreprise ? Cette introspection révèle souvent des motivations profondes que l'urgence du quotidien a fait oublier.

Le baromètre ARTISANTE 2025 de la CAPEB, réalisé auprès de 3 029 chefs d'entreprise du BTP, révèle que 68% se déclarent totalement épanouis dans leur métier et 60% dans leur rôle de chef d'entreprise, preuve que la passion reste un moteur essentiel de leur engagement.

La transition énergétique offre un terrain fertile pour réactiver cette dimension de mission. Un chauffagiste qui installe des pompes à chaleur peut légitimement se percevoir comme un acteur de la lutte climatique. Un couvreur spécialisé en toitures végétalisées contribue à la biodiversité urbaine. Ces dimensions d'impact transforment l'activité quotidienne en engagement citoyen.

La formalisation de cette mission ne relève pas du marketing mais de la clarification stratégique. Elle guide les choix d'investissement, oriente les recrutements, influence les partenariats. Une PME qui sait pourquoi elle existe prend des décisions plus cohérentes et mobilise plus facilement ses équipes.

L'approche de Jane Goodall suggère de partir de ses valeurs personnelles pour construire la mission d'entreprise. Respect de l'artisanat traditionnel, souci du détail, fierté du travail bien fait, contribution au cadre de vie - ces motivations authentiques du dirigeant nourrissent une raison d'être plus crédible que les formules creuses.

Cette mission personnalisée devient ensuite un filtre de décision quotidien. Face à un marché, un recrutement, un investissement, la question devient : cela renforce-t-il notre mission ou nous en éloigne-t-il ? Cette boussole éthique simplifie les arbitrages complexes.

L'Engagement comme Avantage Concurrentiel dans un Secteur en Quête de Sens

Jane Goodall anticipait de plusieurs décennies l'évolution actuelle : l'éthique et l'engagement ne sont plus des options morales mais de véritables avantages stratégiques. Cette évolution, déjà visible dans d'autres secteurs, commence à transformer le BTP.

L'étude Greenly 2025 sur les critères de choix des particuliers révèle que 34% des clients intègrent désormais des critères environnementaux dans la sélection de leur artisan. Cette proportion monte à 52% chez les moins de 40 ans, suggérant une tendance structurelle appelée à s'amplifier.

Les appels d'offres publics intègrent progressivement des clauses environnementales et sociales. La commande publique, premier client du BTP avec 40% du marché, valorise les entreprises démontrant un impact positif. Maîtriser ces critères devient un avantage concurrentiel décisif.

La marque employeur constitue un autre terrain où l'engagement génère de la valeur. Dans un contexte de pénurie de talents, les entreprises qui incarnent des valeurs attractivent plus facilement.

Cette quête de sens irrigue aussi les relations fournisseurs. Les circuits courts, les matériaux durables, les partenariats locaux deviennent des critères de choix pour une clientèle sensibilisée. L'entreprise engagée accède à des réseaux de valeur que ne peuvent intégrer les acteurs purement opportunistes.

L'impact sur la rentabilité s'avère positif à moyen terme. L'étude Bpifrance 2025 démontre que les entreprises à mission enregistrent une croissance supérieure de 23% sur cinq ans, compensant largement les coûts d'engagement initiaux. Cette performance durable s'explique par une fidélisation accrue des clients et collaborateurs.

Notre Engagement chez ProcessPilot : Allier Performance Économique et Impact Positif

L'héritage de Jane Goodall résonne particulièrement avec l'ADN de ProcessPilot. Comme elle, nous sommes convaincus qu'une entreprise ne peut durablement prospérer qu'en servant un but plus grand que le seul profit. Cette conviction a guidé la création de ProcessPilot autour d'une mission fondamentale : soutenir la transition vers un monde plus éthique et utiliser notre réussite économique pour financer concrètement des acteurs œuvrant pour un monde meilleur pour tout les êtres.

Notre approche s'inspire directement des quatre leçons de Jane Goodall. Nous pratiquons d'abord l'observation patiente de nos clients PME BTP pour comprendre leurs défis réels avant de proposer des solutions. Cette philosophie de l'observation trouve une application directe dans l'optimisation des processus internes. Avant d'implanter de nouveaux outils numériques ou de bouleverser les méthodes de travail, Jane Goodall nous enseigne la nécessité d'observer finement les flux existants. Une étude du cabinet McKinsey, relayée par Harvard Business Review France, révèle que 70% des transformations organisationnelles n'atteignent pas leurs objectifs. C'est pourquoi nous privilégions une approche progressive et respectueuse, s'attachant d'abord à une compréhension fine des rouages opérationnels existants, avant d'envisager toute transformation. Cette méthode "Goodall" - observer longuement avant d'agir - maximise les chances de succès de la digitalisation en évitant les solutions inadaptées à la réalité terrain.

Nous incarnons ensuite le pouvoir de l'individu en démontrant qu'une petite structure peut transformer profondément l'efficacité d'une PME. Chaque entreprise que nous accompagnons influence positivement son écosystème : clients mieux servis, collaborateurs moins stressés, partenaires plus fiables. Cette logique d'effet papillon multiplie notre impact bien au-delà de notre taille.

L'optimisme de l'action guide notre approche des défis sectoriels. Plutôt que de déplorer les difficultés du BTP, nous les transformons en opportunités d'innovation. Les retards de paiement deviennent l'occasion d'automatiser les relances. La pénurie de main-d'œuvre justifie l'optimisation des processus. Cette vision positive du changement mobilise nos équipes et rassure nos clients.

Enfin, notre mission de protection environnemental ancre ProcessPilot dans un "pourquoi" authentique qui dépasse l'activité commerciale. Une partie de nos bénéfices finance directement des sanctuaires et des programmes de conservation, concrétisant notre engagement au-delà des déclarations d'intention. Cette cohérence entre valeurs affichées et actions réelles renforce notre crédibilité.

Cette approche intégrée transforme la relation commerciale. Nos clients ne font pas qu'optimiser leurs processus ; ils deviennent partenaires de cet engagement. Leur réussite économique grâce à nos outils contribue directement au financement d'un monde meilleur', créant une chaîne de valeur positive où chaque maillon renforce les autres.

En choisissant ProcessPilot, les dirigeants BTP ne font pas qu'améliorer leur organisation : ils rejoignent un mouvement qui concilie performance économique et impact social. Cette dimension transforme chaque euro investi en automatisation en contribution à la préservation du vivant, matérialisant concrètement l'héritage de Jane Goodall dans l'économie réelle.

Les 4 Leçons de Jane Goodall à Retenir

  • Observer avant d'agir : La compréhension fine de votre écosystème (clients, équipes, processus) est le socle de toute innovation pertinente.
  • Chaque action compte : Ne sous-estimez pas votre pouvoir. Chaque chantier durable est une contribution qui inspire et transforme votre marché local.
  • Transformer les défis en opportunités : Les contraintes (réglementaires, économiques) sont de puissants leviers pour vous différencier et renforcer votre résilience.
  • Ancrer sa mission dans un "Pourquoi" : Un engagement authentique est le meilleur atout pour attirer les talents, fidéliser les clients et donner un sens profond à votre travail.

Conclusion - Bâtir son Propre Héritage, une Décision à la Fois

L'héritage de Jane Goodall nous enseigne que les grands héritages naissent de la persévérance quotidienne dans ses valeurs plutôt que des gestes spectaculaires. Sa révolution scientifique émergea de décennies d'observation patiente. Son impact mondial grandit par la multiplication de petites actions cohérentes. Son optimisme contagieux transforma l'angoisse climatique en énergie créatrice. Sa mission authentique mobilisa des générations entières autour de la conservation.

Ces quatre leçons dessinent un chemin praticable pour tout dirigeant BTP désireux de construire une entreprise durable. Observer avant d'agir pour comprendre son écosystème. Assumer son pouvoir d'influence malgré la modestie de sa taille. Transformer les contraintes en opportunités de différenciation. Ancrer son action dans une mission qui dépasse le simple profit.

Chaque chantier de rénovation énergétique devient un acte de résistance contre le réchauffement climatique. Chaque formation d'apprenti contribue à la transmission des savoir-faire. Chaque choix de matériau biosourcé participe à la régénération des écosystèmes. Chaque relation client respectueuse renforce la confiance collective dans l'artisanat français.

L'héritage que vous construisez avec votre entreprise s'écrit dans ces milliers de décisions quotidiennes apparemment anodines mais collectivement déterminantes. Jane Goodall nous rappelle que chaque action compte, que chaque individu peut faire la différence, et que l'espoir réside dans l'engagement de celles et ceux qui choisissent d'agir malgré l'ampleur des défis.

Quel héritage souhaitez-vous laisser avec votre entreprise ? Cette question, centrale dans la démarche de Jane Goodall, mérite de guider vos choix stratégiques futurs. Car comme elle le disait : "Ce que vous faites fait une différence, et vous devez décider du type de différence que vous voulez faire".